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Par Litha le 28 Août 2018 à 17:46
Un petit pont de bois,
La nuit, au dessus de l'étang,
Avec plusieurs lanternes en papier.
Leurs rayons dorés colorent l'eau sombre.
Je suis assise, dans l'ombre.
La tête sur les genoux, les jambes pliées,
Le dos balayé par le vent.
Regard perdu au-delà de moi.Je ne vois rien.
Je suis déjà dans l'autre monde,
Où le sens n'existe pas,
Où les pensées ont une texture et un goût.Là-bas le corps disparaît ou
L'esprit égare ses pas.
Parfois il en remonte et inonde
Les joues, les yeux, les miens, les tiens.Cette fois encore, on croirait au vide.
J'entends seulement quelques échos.
Ils rebondissent partout dans ma tête,
Marquant chaque fois un nouveau bleu.Ce soir, j'aimerais tant m'introduire chez eux.
Pouvoir enfin éteindre les braises de la fête,
Nous donner quelques secondes de repos,
Hors des massacres, par dessous nos rides.Mais je ne peux qu'attendre, sur le petit pont de bois.
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Par Litha le 26 Juillet 2018 à 18:46
Images, paroles,
Collisions, souvenirs.
Cadavres de papillons
Tapissant ma mémoire.Perles de sel,
D'eau et de feu;
Trésors nacrés
Semés par le temps.Possibles et impossibles,
Lignes de codes infinies,
Effacées d'un seul mouvement.Fin.
Les oiseaux ont perdu toutes leurs plumes,
Le cri qui faisait frémir les feuilles s'est tu,
Et le soleil a quitté le ciel des ruines;
L'humanité est à nouveau brisée.L'encre s'étale,
Les mots coulent de mes veines
Mais les pages sont déchirées
Et l'histoire restera mutilée.Seule la couverture,
Immuable portrait,
Reflète encore l'autre monde.Désuet.
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Par Litha le 23 Février 2018 à 23:23
Ivre Morte (V.2)
Fatiguée de cette enveloppe
De nerfs et de peaux,
Épuisée de ces connexions
De ces décharges,
De ces mécanismes
Qui grincent et qui couinent
Résonnant dans mon être :
Séisme de mes cellules.Blessée par ces innombrables,
Tous ces êtres,
Toutes ces ondes,
Tout cet air,
Tout ce qui percute
Ce que je suis :
Tremblement de terre
Dans ma chair.Encerclée, envahie,
Débordée,
Par ces couleurs,
Ces rictus,
Ces cris,
Ces douleurs.
Grande Brûlure qui s’étend,
Consumant tout à l’intérieur.Morte de m’entendre craquer,
Morte de m’entendre trembler,
Morte de m’entendre saigner,
Morte de m’entendre vivre,
SansToi
Ivre de t’entendre chanter,
Ivre de t’entendre vibrer,
Ivre de t’entendre exister,
Ivre de t’entendre vivre.Enveloppée, animée,
Illuminée,
Par ces couleurs,
Ces rires,
Ces soupirs,
Ces pleurs,
Grandes Flammes qui dansent,
Avivant tout à l’extérieur.Enchantant ces innombrables,
Tous ces êtres,
Toutes ces ondes,
Tout cet air,
Tout ce qui rencontre
Ce que tu es :
Fourmillement des étoiles
Aux bouts de tes doigts.Enlacée par cette enveloppe
De cordons et de soie
Parcourue par ces rouages
Ces écrous
Ces mécanismes
Qui se rythment et s’harmonisent,
Articulant ton être :
Musique de tes cellules.
(V.1)Fatiguée de cette enveloppe
De nerfs et de peaux,
Épuisée de ces connexions
De ces décharges,
De tout ces mécanismes
Qui grincent et qui couinent
Résonnant dans mon être :
Séisme de mes cellules.Blessée par toutes ces choses,
Tous ces êtres,
Toutes ces ondes,
Tout cet air,
Tout ce qui percute
Ce que je suis :
Tremblement de terre
Dans ma chair.Encerclée, envahie,
Débordée,
Par ces couleurs,
Ces rictus,
Ces cris,
Ces douleurs.
Cette brûlure qui s’étend
Consumant tout à l’intérieur.Morte de m’entendre craquer
Morte de m’entendre trembler
Morte de m’entendre saigner
Morte de m’entendre vivre
Sans
Toi
Ivre de t’entendre chanter
Ivre de t’entendre vibrer
Ivre de t’entendre exister
Ivre de t’entendre vivreEnveloppée, animée,
Illuminée,
Par ces couleurs,
Ces rires,
Ces soupirs,
Ces pleurs,
Ces flammes qui dansent
Avivant tout à l’extérieurEnchantant toutes ces choses
Tous ces êtres
Toutes ces ondes
Tout cet air
Tout ce qui rencontre
Ce que tu es :
Fourmillement des étoiles
Aux bouts de tes doigtsEnlacée par cette enveloppe
De cordons et de soie
Parcourue par ces rouages
Ces écrous
Ces mécanismes
Qui se rythme et s’harmonise,
Articulant ton être :
Musique de tes cellules.
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Par Litha le 12 Décembre 2017 à 21:31
Déjà, les épines germent
Sur l'animal blessé,
Il geint un cri brisé
Mais l'étau se refermeSur sa dernière bataille
Et le sang bouillonnant,
Mêlé aux souvenirs ardents,
Vient rouiller la ferrailleDes myriades d'épées
Qui auront, enfin, vaincu
Ce dragon éploré
Ce monstre abattu.Que son âme rejoigne
Le néant de ses forces,
Que nos larmes soignent
Son cœur féroce,Et que le sommeil
Lui soit doux,
Que le sommeil
Lui soit doux.
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Par Litha le 11 Novembre 2017 à 17:42
Sonnet écrit pour l'école et donc assez différent de mon style habituel (si du moins j'ai un style habituel). J'ai pensé que ce serait intéressant de poster ça ici...
Contraintes :
Le sonnet devait, évidemment, être composé de deux quatrains puis de deux tercets, les vers devaient être rédigés en alexandrin et rimer, nous devions aussi faire quatre figures de style différentes dont une comparaison et, enfin, le poème devait être lyrique et pour cela nous devions nous inspirer soit d'un paysage, soit d'un portrait de femme: j'ai choisi Allégorie de la simulation de Lorenzo Lippi (pour la beauté et le mystère de la jeune femme plus que pour sa signification, malheureusement).
Sonnet :
Lux Noctis :
Lumière éclatante au coeur de mes ténèbres,
Lanterne divine qui guide mon esprit,
Rayon de lune me sauvant de la folie ,
C'est son souvenir que chaque jour je célèbre.Car si jamais je ne puis atteindre son coeur,
Son être, pour toujours, a éclipsé le mien,
Emporté au loin par un geste de sa main,
Ne le sent-elle pas qui palpite de bonheur ?Nymphe diaphane au mystère flamboyant.
Quand enfin je l'aperçois, je meurs d'être en vie
Mais si elle fuit, mon âme périt, asservie.Au fond de ses yeux, il y a le firmament
Et je m'y précipite, comme un papillon,
Immanquablement attirée par l'horizon.-Je ne suis pas sûre de l'apprécier mais je pense que je ne me suis pas trop mal débrouillée, au final ^^'-
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